En juillet 2024, une étude gouvernementale française a mis en lumière le fait que la transition vers la voiture électrique est encore fortement influencée par les revenus des ménages. Les ménages les plus riches (20%) possèdent un quart du parc automobile, tandis que les ménages les plus modestes (20%) n'en possèdent que 12 %. Cette disparité se reflète également dans la répartition des véhicules électriques : 3 % des voitures des ménages les plus aisés sont électriques, contre moins de 1 % pour les ménages des premiers déciles.
Facteurs financiers et accessibilité
Les coûts initiaux élevés des véhicules électriques constituent un obstacle majeur pour les ménages à faibles revenus. Même avec les subventions et les incitations fiscales, l'achat d'une voiture électrique reste souvent hors de portée pour ces derniers. Les ménages plus riches, en revanche, peuvent plus facilement absorber le coût initial plus élevé et bénéficier des économies à long terme offertes par les véhicules électriques.
Évolution des ventes et perspectives futures
Bien que les ventes de voitures électriques aient augmenté ces dernières années, elles restent encore minoritaires par rapport aux véhicules thermiques. Cependant, l'arrivée de modèles électriques plus abordables et l'augmentation des infrastructures de recharge devraient démocratiser l'accès à ces véhicules dans les années à venir. Les politiques publiques visant à encourager l'adoption des véhicules électriques, telles que les subventions et les incitations fiscales, continueront de jouer un rôle crucial dans cette transition.
Impact environnemental et social
Le passage à la voiture électrique est un levier essentiel pour réduire les émissions de CO2 et lutter contre le changement climatique. Cependant, pour que cette transition soit véritablement bénéfique, il est essentiel qu'elle soit accessible à un plus grand nombre de ménages. Sans une démocratisation de l'accès aux véhicules électriques, le risque est de créer une fracture sociale où seuls les plus riches peuvent participer à cette transition écologique.
Vers une adoption de masse ?
L'étude met en évidence que, bien que des progrès aient été réalisés, il reste du chemin à parcourir pour que la voiture électrique soit une option viable pour tous les ménages, indépendamment de leurs revenus. Les efforts pour rendre ces véhicules plus accessibles doivent se poursuivre, notamment à travers des politiques publiques robustes et une innovation continue dans le secteur automobile.
Des modèles électriques sous la barre des 25 000 euros sont déjà disponibles en France : les Citroën ë-C3 (23 300 euros) et la Dacia Spring (18 900 euros). D’autres arriveront au cours des prochaines années. On attend notamment le Hyundai Inster pour 2025, une nouvelle Renault Twingo en 2026 ou encore la Volkswagen ID.1 en 2027. En parallèle, plusieurs véhicules électriques voient leur prix baisser au fil des années. C’est le cas de l’ID.3 qui est aujourd’hui disponible pour 37 990 euros ou de la Mégane E-Tech qui commence à 34 000 euros.